Alors que l'année 2021 a continué à être marquée par la pandémie, notre communauté a dû faire face à d'autres besoins et difficultés. La plus complexe de toutes a été le manque de précipitations, qui a poussé de nombreuses familles à migrer à la recherche de pâturages. Dans ces situations, les femmes doivent parcourir plus de kilomètres avec les animaux, l'eau n'est pas proche, les animaux sont faibles et il n'y a pas de lait, élément fondamental du régime alimentaire des Samburu. Cela a donc été une période très difficile pour nos communautés. Tout cela a durement touché notre projet d'alphabétisation des femmes du peuple Samburu, car nous devons être plus patients, les femmes doivent marcher davantage, elles arrivent souvent en retard et fatiguées aux réunions ou elles ne peuvent pas s'y rendre du tout. Cependant, avec l'aide des enseignants, il a été possible de consolider deux groupes de femmes dans chaque communauté, qui poursuivent les cours d'alphabétisation et autres espaces de formation : à Nonkek, ces deux groupes sont supervisés par le professeur Ann ; et à Lpus, par le professeur Joséphine. En outre, un nouveau groupe de femmes a été créé dans un autre village, dirigé par Julita Lekoisa. De cette façon, nous pouvons nous développer et continuer à offrir notre soutien, donnant ainsi à d'autres femmes la possibilité de se former et d'apprendre.
Afin de maintenir la participation des mères de jeunes enfants aux programmes d'éducation, d'autres éléments doivent être mis en place pour les motiver à persévérer. D'où l'importance de développer des stratégies qui nous permettent d'offrir d'autres éléments de formation et de croissance. À Nonkek, par exemple, avant la saison sèche, nous avons mis en place deux projets productifs avec les deux groupes de femmes. Nous leur avons donné cinq chèvres, afin que dans quelques mois ces chèvres procréent et que les femmes puissent bénéficier de l'élevage de ces animaux. Bien qu'en raison de la sécheresse, nous n'ayons pas encore pu voir les résultats escomptés, les chèvres se portent bien et lorsque les pluies arriveront, nous commencerons à voir les fruits. Pour ce travail, nous avons confié à Irène, une jeune femme de la communauté qui a déjà terminé ses études universitaires en travail social, la responsabilité de ce travail et qui nous aide dans les projets, surtout avec les femmes, en leur fournissant une formation et un accompagnement. La sécheresse et leur manque de disponibilité nous ont empêchés de réaliser certaines activités, comme le voyage de formation humaine à Nairobi. Nous espérons qu'avec l'arrivée des pluies et lorsque le pic de la pandémie sera passé, nous pourrons le réaliser. Cette période de sécheresse nous a poussés à agir pour eux, la nourriture étant rare, nous devons les soutenir et, les jours d'école, leur donner un goûter. Malgré tous les défis auxquels nous sommes confrontés en ce moment, il est agréable de voir comment, au milieu du besoin, elles s'unissent, s'entraident et vont même chanter ensemble à la rivière en demandant à Dieu la grâce de la pluie. En décembre, nous avons fêté Noël avec elles et leurs familles et dans chaque communauté, il y a eu beaucoup de joie et d'accueil. Nous avons offert aux femmes du programme un cadeau artistique du GAM asbl, un morceau de tissu qu'elles utilisent pour s'habiller. Ainsi, ami(e)s et bienfaiteur(e)s du GAM asbl, nous tenons à vous remercier, les enseignants et toutes les femmes impliquées dans le projet, pour l'aide que vous nous apportez. Jimmy Alexander Gil Ocampo Représentant de GAM asbl au Kenya
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